La principale caractéristique de l'hiver c'est de se les cailler. Dans cette présentation, les soldats disposent d'une jauge de température corporelle qui chute continuellement (la mort étant au bout de l'épuisement de cet indicateur). Pour éviter de geler sur place, les fantassins peuvent se raviver sur des spots de chaleur. Sauf qu'au milieu de la pampa, les bunkers chauffés ne sont pas légion. Reste l'alternative du feu de camp. L'aspect pratique, c'est qu'on peut en générer un peu partout. Le hic : la lumière et fumée ont tendance à attirer les nazis. Mourir de froid ou mourir plombé, les Russes cumulent les alternatives joyeuses dites donc ! Néanmoins, l'ennemi aussi grelote : tenir sa position autour d'une source de chaleur quand le Boche se gèle les bourses est un bon moyen de l'affaiblir sournoisement.

Les véhicules, eux, obéissent à une logique de blindage selon le type de munitions. Défourailler des milliers de balles de petit calibre sur un char est inutile. Par contre, viser dans le radiateur d'un camion de transport peut s'avérer efficace à condition d'être bien positionné pour l'atteindre

Suite de la mission de démonstration : les nazis contre-attaquent avec un mortier. Les survivants russes qui viennent de « nettoyer » la ferme fuient la zone. En arrière, le commandant leur ordonne de retourner au combat. En vain. Las de ne pas voir ses troupes reprendre position, il ordonne leur exécution immédiate à la gatling : la mère patrie n'aime pas les déserteurs. Le redéploiement d'un nouveau bataillon permet de profiter du système de couverture dynamique, où les unités optimisent leur positionnement. Lorsqu'un groupe est sélectionné, des points indiquent les positions que les soldats vont prendre au clic suivant, et un code couleur allant du vert au rouge indique le degré d'exposition aux attaques. En fonction des assauts et ripostes, le placement évolue en temps réel en attendant un nouvel ordre.

L'environnement hivernal est un élément à part entière du gameplay. Il y a deux mois, nous n'avions pu apercevoir que les propriétés graphiques de la neige, avec la persistance des traces de pas ou de chenilles. Aujourd'hui, on découvre également sa capacité à ralentir les troupes. Plus elle est profonde, plus les fantassins s'y déplacent lentement et péniblement. S'y mettre à couvert est par contre plus aisé. La poudreuse est donc à double tranchant : face à des fantassins qui ont le pied sur de la terre ferme, l'avantage est indéniable, mais impossible d'échapper à une artillerie tant la retraite serait trop longue. Les véhicules sont aussi ralentis par neige. Toutefois, leur passage répété tasse cette dernière, ce qui permet de faciliter l'évolution des troupes derrière. Jusqu'à ce que les intempéries reviennent blanchir le décor.

Les étendues d'eau gelées sont également des surfaces spécifiques. Selon le poids et la vitesse des unités, ainsi que l'épaisseur de la couche de glace, la résistance du plancher verglacé n'est pas la même. Faire du sur-place n'est pas une bonne idée quand on est lourd. Ça va même encore plus loin : les chenilles des véhicules qui patinent accélèrent l'usure de la banquise. Un changement brutal de direction peut vous couler un tank, ainsi que son escorte. Bien entendu, les impacts de balle et d'obus ont une certaine tendance à faire des trous. On peut ainsi tendre des embuscades relativement vicieuses avec ce paramètre. Néanmoins, la stratégie nous prive également de tout passage sur ces rivières, lacs et étangs une fois la glace abîmée. Sauf si l'on a la patience d'attendre que cela gèle de nouveau.