Lundi soir, le comédien Tomer Sisley échangeait quelques billes dans un parking souterrain du 13ème arrondissement de Paris avec 15 de ses amis. Alertée par le gardien croyant à des malfaiteurs, une unité de la BAC débarque sur place. Un des joueurs, âgé de 32 ans, aurait alors « pour rire » braqué sa réplique équipée d’un pointeur laser sur un des policiers, qui répliqua avec deux coups de feu.

La bavure aurait pu faire grand bruit, mais la catastrophe a été évitée de peu : les tirs n’ont fait aucun blessé. Bilan des courses, les 16 personnes ont été placées en garde à vue. Ce matin, toutes ont été libérées sauf le joueur ayant braqué le policier. Ce mercredi deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes. Elles devront entre autre déterminer la nature des tirs : coups de sommation ou réels.
Selon un des participants:
"La police est arrivée sans s'annoncer, selon lui, on croyait toujours être dans notre jeu et il y a eu une visée de laser contre un policier mais on ne savait pas qui il était".
"C'est après (ses) coups de feu que la police a annoncé la couleur" et elle "s'est comportée comme des cow-boys", a ajouté ce participant.
Ce jeu, baptisé "Airsoft", se pratiquait depuis six mois dans ce parking "tous les lundis" avec "l'accord du gardien", a ajouté cet homme affirmant que lui et ses camarades envisageaient un "dépôt de plainte" à l'Inspection générale des services (IGS - "police des polices") déjà en charge de l'enquête.
Mercredi, une source policière a assuré que la brigade anti-criminalité (Bac) intervenue dans le parking a "respecté la procédure" et que "rien ne lui est reproché" en l'état des investigations.
La Bac "avait affaire à des hommes masqués, armés", selon les personnes qui l'ont sollicitée, dont un gardien nouveau dans ce poste "justifiant un certain nombre de précautions".